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vendredi 28 décembre 2012

Relents de peste brune... par Peio Etcheverry-Ainchart

La réponse d'un basque à une idéologie qui pue, j'ai reçu moi aussi ce mail pourri

De ces mails, on en reçoit des tonnes chaque semaine. Chaînes à faire suivre, montages photos, textes de réflexion plus ou moins « autorisés », nos boîtes aux lettres électroniques en font une indigestion. Certains valent le coup, mais d’autres sont pour le moins inquiétants.
« Comité de la Majorité Silencieuse Basque » Il se trouve qu’un de mes proches vient de me transférer pour info un de ces messages tournants, qui me laisse un goût amer. Voici ce qu’on y lit (extraits) : « Les Basques seraient-ils moins cons que les autres français ! Nos politiques attendent-ils une guerre civile pour régler ces questions ? Au Pays Basque les immigrants doivent s’intégrer (…) Il est intolérable que les enfants et les petits enfants d’immigrés d’hier ne soient pas ou ne veuillent pas s’adapter, influencés par les voies islamiques venues d’ailleurs les poussant à nous imposer, progressivement les lois de la sharia. Nous n’acceptons pas cela au Pays Bas-que. Nous n’aurons pas, comme c’est le cas dans certaines banlieues, des zones de non droit. (…) Les habitants de notre Pays Basque seront particulièrement vigilants concernant toutes les for-mes de dérapage qui exaspèrent la société française. Vous qui êtes Musulmans, ne perdez jamais de vue que si vous êtes sur le territoire français c’est pour bénéficier d’avantages économiques et sociaux qui n’existent pas dans votre pays d’origine. Alors rappelez cela à vos descendants qui revendiquent l’islam au Pays Basque en s’habillant de plus en plus comme une provocation [le foulard]. Nous n’accepterons pas non plus de voir ces jeunes filles et jeunes femmes, de plus en plus nombreuses, envahir nos espaces publics vêtues de la sorte. Musulmans ; nous vous con-seillons instamment de suivre nos règles. Ici, c’est notre pays, notre terre, notre style de vie dont vous profitez sans toujours les respecter. Le Pays Basque ne se pliera pas à vos exigences ou alors, ceux qui persisteront seront contraints de retourner dans leur pays d’origine ou celui de leurs ancêtres. Nous vous demandons de transmettre et de faire circuler notre courrier à tous vos parents et entourage proche en insistant sur le fait que nous sommes de plus en plus déterminés. » C’est signé « CMSB, Comité de la Majorité Silencieuse Basque » et accompagné du commentaire suivant : « On sait que les Basques ne plaisantent pas quand il s’agit de la défense de leur culture, de leur terre : on s’intègre ou on dégage ! »
La haine par procuration Derrière ce genre de message existent de vraies questions, dont je ne suis d’ailleurs pas sûr qu’elles soient la motivation première de ses auteurs : celle de l’usage du tchador au regard des droits de la femme, celle de la rencontre entre islam et République laïque, celle de la différence entre musulmans et islamistes, etc. Ayant comme tout le monde mon avis, mais n’étant pas théologien, je n’ai aucune légitimité pour infliger mon analyse de comptoir au lectorat d’Enbata. À cet égard, je me demande seulement si les auteurs de ce texte se posent les mêmes questions au sujet de l’intégrisme catholique. Peut-être simplement que certaines religions sont au-delà de tout soupçon tandis que d’autres ne sont que portes d’entrée vers le fanatisme. Peut-être aussi que l’islam serait une religion par essence étrangère au Pays Basque, alors qu’au regard du temps long de l’histoire, il y est arrivé à peu près au même moment que le christianisme même s’il n’y a ja-mais été majoritaire. Mais ce texte ne s’embarrasse pas de ces « dé-tails » ; il est encore plus simple que tout cela. Car à sa lecture, se demande-t-on seulement si la situation qu’il décrit est réelle ? À supposer que l’intégrisme soit un fait significatif en France, ce qui est loin d’être évident au regard des millions de musulmans qui la peuplent en toute quiétude, au Pays Basque il me fait penser à cette personne âgée qui s’était vantée devant moi d’avoir voté FN parce qu’il y a « trop de noirs et d’arabes », elle qui n’en avait jamais vu qu’à la télévision. Le péril de la sharia au Pays Basque, rien que ça, de la sim-ple haine par procuration.
Du détournement de l’identité En réalité, ce texte cherche à importer au Pays Basque des peurs et des fantasmes qui n’y existent pas, et dans un but éminemment politique. Il doit être relié à ce phénomène des blocs dits « identitaires », apparus récemment au Pays Basque comme ailleurs, dont la stratégie globale consiste à agiter le chiffon rouge du danger de l’islam en élevant en rempart contre lui le petit orgueil culturel local —voire national— dûment flatté, montage dont ils seront les seuls à opérer la synthèse et à la capitaliser. Un modèle de stratégie publicitaire : « je crée le besoin idéologique et aussi sec je me propose comme réponse ». Ce texte est un réel danger, en soi ; il l’est aussi par l’amalgame qu’il pourrait générer dans quelque esprit tordu avec la promotion d’une identité bas-que ouverte et intégratrice, celle que nous portons, et qui en est à la fois l’antithèse et l’antidote. Prenons garde à ce que le rouge de l’ikurriña ne vire jamais au brun.

A Brother in Law 01

Salut James, 
Je ne dirai pas comme toi que l'analyse de Bob Siné  est enfantine, elle est seulement provocatrice. 
Sur le fond de cette affaire, je pense que l'attitude de certains citoyens américains par rapport à l'introduction des armes à l'école (Voir ci dessous l'article du "Monde") est une régression, un retour à la loi du six coup comme dans un mauvais western.
N'est ce pas une faillite d'un système éducatif quelque part ?

Depuis la tragédie survenue dans une école à Newtown, l'idée d'armer les professeurs dans les établissements scolaires a, aux Etats-Unis, de vigoureux partisans, qui assurent qu'il s'agit du seul moyen d'éviter la répétition d'un massacre similaire. Jeudi, dans l'Utah – un des deux seuls Etats américains avec le Kansas où le port d'arme est autorisé dans les écoles –, quelque 200 enseignants ou employés d'école ont participé à un entraînement pour décrocher un permis de port d'arme offert gratuitement par l'Utah Shooting Sports Council (USSC), un groupe de défense des détenteurs d'armes à feu.


Le fait que les professeurs soient armés, "non seulement leur permettrait de s'opposer à un assaillant, mais en prime, c'est très dissuasif pour d'éventuels agresseurs de savoir que les professeurs sont armés dans l'Utah", assure-t-il. "Nous ne disons pas que tous les professeurs devraient être armés. Nous disons seulement que ceux qui font ce choix, qui souhaitent suivre cette formation peuvent le faire dans l'Utah, et on veut juste leur faciliter la tâche", poursuit M. Scott.

ARIZONA : BIENTÔT UNE ARME À FEU DANS L'ÉCOLE ?

Le ministre de la justice de l'Arizona a de son côté proposé mercredi d'autoriser les enseignants ou les directeurs ou employés d'école à porter des armes dans leur établissement. "Notre proposition est que dans chaque école qui le souhaite, on désigne le directeur ou toute autre personne pour recevoir un entraînement au maniement des armes à feu et à la gestion de situations d'urgence comme celle de Newtown", a-t-il expliqué.

"La solution idéale serait d'avoir un officier de police armé dans chaque école", souligne le ministre, en écho à ce que propose la NRA, le puissant lobby des armes américain. S'il rappelle que c'est déjà le cas dans certains établissements de son Etat, il évoque aussi des considérations budgétaires qui ont poussé à couper les crédits alloués à ce programme.
"Dans ce contexte, la seconde meilleure solution consiste à ce qu'il y ait dans l'école quelqu'un d'entraîné au maniement des armes et à la gestion des situations de crise, et qu'il y ait une arme à feu dans un endroit bien sécurisé", ajoute M. Horne.

mardi 25 décembre 2012

SINE et la NRA (Nouvelle Race d'Abrutis)

L’infâme boucherie de lardons dans la province la plus huppée des États-Unis, le Connecticut, prouve, une fois de plus, que cette nation qui n’était encore, il y a peu, peuplée que de cow-boys et de Peaux-rouges est restée une contrée de bouseux attardés et souvent consanguins.
Les gardiens de vaches (traduction de “cow-boys“ en français) après avoir exterminé tous les Indiens, n’ont pas su profiter de l’intelligence et de la sensibilité, nettement supérieures aux leurs, des esclaves qu’ils importaient d’Afrique, mais les ont asservis et humiliés.
Résultat des courses : un lobby, la NRA (National Rifle Association) tout-puissant, dirigé un moment par l’abruti de Charlton Heston, fait la pluie et le mauvais temps dans cet immense pays d’attardés et vend des armes et des munitions à des analphabètes irresponsables, et croyants de surcroît, qui n’ont qu’une envie : les essayer afin de voir si elles sont aussi efficaces que le marchand de mort le leur a assuré !
Une petite histoire que j’aime beaucoup concernant les relations entre les esclaves et leurs maîtres sudistes : dans une plantation où tous les captifs ont décidé de se révolter et de s’enfuir pour retrouver d’autres fugitifs, deux Blacks bien résolus à se faire la malle avec leurs potes, discutent :
« Ça m’embête de devoir trucider mon maître, il est assez sympa avec moi et ne m’a jamais traité comme une merde… »
« Le mien non plus … »
«  J’te propose un truc, je vais égorger le tien et tu crèves le mien ! »
Cette histoire aurait beaucoup plu, j’en suis sûr, à Malcolm X !
Sur ce, je vous lâche la grappe et vous souhaite une bonne continuation !
“Keep swingin’ !

Tiré de la zone de SINE du 16 décembre 2012

dimanche 23 décembre 2012

Note de lecture (2)

Deux notes de lecture à la suite ! ben oui quant on peut pas marcher , on lit...
Un très bon polar de Marc Villard : noir, très noir avec aussi du rouge (sang).
De la musique, des images et la tendresse qui finit par l'emporter.
Ma note : 10 ...sur 10 bien sur !

samedi 22 décembre 2012

Note de lecture

De tous les pays du monde arabe, la Tunisie était sans doute celui dont on attendait le moins qu'il entre en révolution. Cet événement inouï a surpris le monde entier. Ce basculement révolutionnaire, cette libération inespérée n'étaient dans aucun programme politique, dans aucune perspective un tant soit peu articulée. Il n'y aurait donc pas de sens à prétendre l'événement prévisible et à l'enfermer, rétrospectivement, dans une linéarité historique.
Jocelyne Dakhlia se positionne comme citoyenne franco-tunisienne au moins autant qu'en tant qu'historienne pour nous livrer une réflexion sur la révolution que vient de vivre la Tunisie, analysant tout à la fois le contexte dans lequel le pays se trouvait au moment du déclenchement de la révolution et ses premiers développements politiques. Elle nous propose ainsi une grille de lecture innovante, percutante et sensible, qui permet de mieux comprendre la révolution tunisienne et d'aller bien au-delà de toutes les idées reçues et des multiples analyses de circonstance.
- 4e de couverture -

Aurore MARTIN est libre

La militante basque française Aurore Martin est sortie de prison samedi 22 décembre. La justice espagnole avait annoncé la veille sa remise en liberté sous caution. La jeune femme de 33 ans avait été arrêtée le 1er novembre à Mauléon (Pyrénées-Atlantiques) lors d’un contrôle routier de gendarmerie, puis remise à Madrid aussitôt, en vertu d’un mandat d’arrêt européen datant de 2011.

Enfin une bonne nouvelle. Mais il faut rester mobilisé, le gouvernement espagnol ne renonce pas à son procès.

jeudi 13 décembre 2012

Les randos de la MJC : le Pas du Mai


Tous les ingrédients d'une belle rando hivernale étaient réunis mercredi dernier : du soleil, du froid (-5°), de la neige ( 80 cm au sommet).
Nous partons du hameau des Belles à St Jean en Royans, nous montons à Faitolet, la combe Couleyre. Le casse croute au col avant de gagner le Pas du mai. Une descente assez raide vers le pré de Cinq Sous et la ferme de Laragnole et retour par l'Eau Basse. 15 km pour 830m de dénivelée positive.

samedi 8 décembre 2012

Quand viendra la haine...

Notre Président comprend-il ce qui vient d'advenir ces derniers jours, et ce qui s'est cristallisé aujourd'hui avec l'agenouillement devant un patron voyou ?... Il n'a été élu qu'avec le concours de ceux qui doutaient déjà de sa fermeté. S'il fallait revoter aujourd'hui, même en leur agitant l'épouvantail Copé, nul doute que beaucoup d'entre eux s'abstiendraient à un second tour...
À trop ouvertement prendre le parti du compromis qui ne profite en fait qu'aux nantis, voilà la "gauche gestionnaire", la "gauche de la bonne gouvernance" atteinte mortellement par le dégoût de la politique qui gagne massivement le pays. Et ce n'est pas un débat sur le mariage pour tous qui arrangera les choses.
Pour l'heure, les choses se passent en douceur ; les gens semblent tranquilles, à ne pas réaliser ce que signifient les zéros qui s'alignent derrière les salaires des décideurs, et ce que sont vraiment les privilèges de cette nouvelle aristocratie. Mais la Haine arrive. La haine, on a  pu la détourner jusqu'à présent contre les assistés, contre les chômeurs, contre les immigrés... Et cette antienne de l'extrême droite est en passe de devenir hégémonique dans l'opinion, bien au delà des rangs de l'extrême droite et de la droite extrême.
Mais ne nous y trompons pas, maintenant que l'égoïsme monstrueux et l'arrogance des nantis éclatent, et que l'impuissance complice de la social-démocratie y répond, c'est dans ce thème de la justice sociale que va s'engouffrer le maesltrom Bleu Marine.

René MERLE