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dimanche 20 octobre 2013

Non au gaz de schiste

MONTELIMAR 

 Plus de 3000 personnes ont manifesté samedi dans la Drôme  contre l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste, à l'occasion de la journée internationale contre le fracking 

Le gaz de schiste, on n'en veut pas, ni ici, ni ailleurs, ni aujourd'hui, ni demain ou encore Nos pâturages valent mieux que vos forages, scandaient à Montélimar les manifestants.

De tous âges, originaires du sud de la France (Var, Hérault, Drôme et Ardèche), ils répondaient à l'appel de plusieurs collectifs +Stop aux gaz et huile de schiste+. Quelques-uns étaient venus du village de Zurawlow (sud-est de la Pologne) et de Balcombe (sud de l'Angleterre), deux sites concernés par l'exploitation controversée du gaz de schiste.

Certains étaient vêtus de combinaisons blanches ou portaient des masques à gaz, d'autres tendaient de grands draps noirs, simulant une marée noire. Parvenus devant le théâtre de la ville, ils se sont allongés à terre pendant deux minutes tandis qu'une sirène retentissait pour symboliser les dangers du gaz de schiste pour les populations.

Ces manifestations surviennent alors que le Conseil constitutionnel a validé le 11 octobre une loi de 2011 interdisant en France la fracturation hydraulique, technique utilisée pour exploiter les gaz et pétrole de schiste, adressant une fin de non-recevoir aux industriels.

L'avis du Conseil constitutionnel nous soulage mais nous restons opposés à l'article 2 de la loi Jacob (de juillet 2011, ndlr) qui permet l'expérimentation. La vraie question, ce n'est pas seulement le gaz de schiste, c'est l'énergie carbonée responsable du réchauffement climatique, a déclaré à l'AFP Alain Volle, porte-parole des collectifs.

Dans le cortège de la Drôme, plusieurs élus, ceints de l'écharpe tricolore, dont la députée européenne d'Europe Ecologie Les Verts, Michèle Rivasi, et le maire de Villeneuve-de-Berg (Ardèche), Claude Pradal. Le 26 février 2011, une manifestation contre le gaz de schiste avait rassemblé sur cette commune plus de 10.000 personnes.



mardi 15 octobre 2013

LES AMIS DU VIEUX TILLEUL : le "bulli"



La descente du Chalorey
Les convives apprécient
Dimanche dernier c'était le point d’orgue de l’association andéolaise : la randonnée du pot au feu, le « Bulli » dans notre patois franco provençal.

 Pour cette 7ème édition, les organisateurs avaient volontairement limité le nombre de convives à 130. Seule, une trentaine de courageux arpentait les combes et collines pour une marche de 10 kilomètres. Il faut dire aussi que pour la grande majorité des partisans de l’apéro et du casse croute que la boue et le brouillard étaient là pour en décourager plus d’un.


mercredi 2 octobre 2013

Valls avec les chacals



Reçu de mon copain Maumau.
  
A Manuel Valls à propos du franquisme, de la Résistance, des roms...

"Manuel, tu avais "vocation" à retourner en Espagne en 1982

Manuel, tu as déclaré hier soir sur BFM TV, que la situation était très différente pour toi, relativement à celle des Roms, car ta famille espagnole était venue en France pour fuir le franquisme.

Tu as été naturalisé Français en 1982. Franco est mort en 1975. Sept ans avant ta naturalisation. Quand tu es devenu Français il n’y avait donc plus de dictature en Espagne. Tu avais donc « vocation », selon tes mots, à retourner dans ton pays de naissance, en Espagne. Tu ne l’as pas fait et je comprends parfaitement de même que je comprends totalement ton souhait de devenir Français. Cela sans l’ombre d’un doute.

Tu avais « vocation » à retourner à Barcelone, en Espagne où tu es né, pour reprendre tes propos qui concernaient uniquement les Roms.

Celui qui t’écris, en ce moment, est un Français d’origine manouche par son père. Mon père, manouche et Français, est allé en 1936 en Espagne pour combattre le franquisme les armes à la main dans les Brigades internationales. Pour la liberté de ton pays de naissance et donc celle de ta famille. Il en est mort, Manuel. Des suites des blessures infligées par les franquistes sur le front de Jarama, en 1937. Je ne te demande aucun remerciement ni certainement pas la moindre compassion. Je la récuse par avance. Je suis honoré en vérité qu’il ait fait ce choix quand bien même il a privé ma famille de sa présence alors que je n’avais que 9 ans et ma sœur 18.

La guerre mondiale est venue. Et les camps nazis se sont aussi ouverts aux Tziganes. Tu le sais. Mais un nombre énorme de Manouches, de Gitans et d’Espagnols se sont engagés dans la résistance sur le sol français. Ton père aurait pu en être. Il en avait l’âge puisque il est né en 1923. Georges Séguy et d’autres sont entrés en résistance à 16 ans. Je ne lui reproche aucunement de ne pas l’avoir fait, bien évidemment. Mais je te demande le respect absolu pour celles et ceux qui se sont engagés dans la résistance contre le franquisme, puis ensuite contre le nazisme et le fascisme. Contre ceux qui avaient fait Guernica. Et pourtant, à te suivre, ils avaient « vocation » à retourner ou à rester dans leurs pays d’origine, ces « Etrangers et nos frères pourtant »...

Manuel, « on » a accueilli la Roumanie et la Bulgarie dans l’Union européenne alors que ces pays ne respectaient pas, et ne respectent toujours pas, un des fondamentaux pour devenir ou être membre de l’Union européenne: le respect des minorités nationales. Sensible à cette question pour des raisons évidentes, je m’en étais fortement inquiété à l’époque. En tant que député je suis allé à Bruxelles auprès de la Commission pour prouver et dire que ces pays ne respectaient pas cette clause fondamentale. On m’a souri au nez, figures- toi.

Et aujourd’hui dans ces pays la situation des Roms s’est encore aggravée. Pas améliorée, je dis bien : aggravée. Et ils ont « vocation » à rester dans leurs pays ou à y revenir ? C’est donc, pour toi, une espèce humaine particulière qui pourrait, elle, supporter les brimades, les discriminations et les humiliations de toutes sortes ? Ces pays d’origine ne sont pas des dictatures ? C’est certain. Mais ce ne sont pas des démocraties pleines et entières pour autant.

Alors toi l’espagnol devenu Français, tu ne comprends pas ? Fuir son pays, tu ne comprends pas ? Toi, tu ne comprends pas que personne n’a « vocation » à rester ou revenir dans son pays ? Sauf si tu es adepte de conceptions très spéciales, à savoir que ce qui vaudrait pour un Roumain ne vaudrait pas pour un Espagnol. Tu sais pourtant que le mot « race » va disparaître de nos lois. A juste titre car il n’y a pas de races, juste une espèce humaine. Et les Roms en sont.

La fermeté doit s’exercer là où se trouvent les responsabilités. Pas sur de pauvres individus qui n’en peuvent plus. Savoir accueillir et savoir faire respecter nos lois ne sont pas deux concepts antagoniques. Mais quand on est de gauche on n’a pas la matraque en guise de cœur.

C’est un Français d’origine manouche qui t’écris et qui écris au Français de fraiche date que tu es. C’est un fils de « brigadiste » qui se rappelle à toi. Souviens-t-en : « Celui qui n’a pas de mémoire n’a pas d’avenir ».

Pour l’heure Manuel, j’ai la nausée. Tes propos me font gerber, même pire. Nos pères auraient donc fait tout ça pour rien ou pour « ça » ?

Ils sont morts pour la France, Manuel. Pour que vive la France. Inclus « ces étrangers et nos frères pourtant. » "

Jean-Claude Lefort Député honoraire Fils de Manouche