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mercredi 26 février 2014

Léo Ferré - L'affiche rouge - L'armée du crime



C'était il y a 70 ans, heureusement la poésie est là pour ne pas oublier. 

 
L'Affiche rouge (Poème de Louis Aragon)
Vous n'avez réclamé ni gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des partisans

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants

Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos morts pour la France
Et les mornes matins en étaient différents

Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

Adieu la peine et le plaisir adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan

Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le cœur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le cœur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant
    Les 23 membres du groupe Manouchian

mercredi 12 février 2014

Chris HEDGES

Une voix divergente dans la presse des USA, à écouter dans : "Là bas si j'y suis" du 12 février.

"Nous vivons à présent dans une nation où les médecins détruisent la santé, où les avocats détruisent la justice, où les universités détruisent le savoir, où les gouvernements détruisent la liberté, où la presse détruit l’information, où la religion détruit la morale, et où nos banques détruisent l’économie." 
Chris Hedges 

mardi 11 février 2014

Suzanne


Et de quatre.
Quatre : ce sont les quatre petites filles de Mamie Thé et Pépé Jojo.
La quatrième, Suzanne a vu le jour aujourd'hui, 11 février à 12 h 45, à la maternité de Montélimar (3.980 kg).
Des parents comblés, une petite Céleste un peu surprise et je vous parle pas des grands parents...

HUMOUR ( Bénédicte)

Reçu ce soir de mon camarade DERRY


mercredi 5 février 2014

Rando MJC : sortie raquettes au Plateau d'Ambel

Les photos sont de Gilbert MASSABO

Départ du village forestier de LENTE 

Montée au col de la RAMA

Le plateau d'AMBEL

Le refuge du TUBANET où nous passons la nuit

Sortie nocturne sur la crête du plateau 

Retour dans le blizzard


samedi 1 février 2014

Note de lecture : "La théorie du panda" de Pascal Garnier




Gabriel vit « par hasard, comme tout le monde ». Parce que la vie, c'est comme ça. Il dit : « ne rien tenir, ne rien retenir. Etre à prendre ou à laisser. C'est égal ». Gabriel est un survivant d'on ne sait quelle douleur. Il a enterré son passé : « Il se sentait exclu, sans comprendre pourquoi, de toute cette pureté, de toute cette innocence, comme s'il avait commis un crime dont il ne se souvenait plus. » On ne sait pas non plus d'où il vient. Il traverse les paysages, le temps, comme un somnambule, échoue dans une bourgade de Bretagne, déniche une chambre... Gabriel, le faux impassible, se lie avec les gens du coin - la réceptionniste du petit hôtel, le patron d'un bar, un couple au bout du rouleau, tous gens de rien, avec des peines grosses comme un dimanche sans fin, des rires aussi, parfois. Il n'est pas causant, Gabriel. Pour ses compagnons d'infortune, il cui­sine. C'est sa façon de parler, de donner, d'être là. Les jours passent...

Pascal Garnier plonge son personnage dans un anonymat réconfortant puis, par petites touches, dévoile les secrets qui le rongent. Il lui invente des moments de douceur, de terreur, de ces réminiscences du bonheur qui font mal - un jouet, un geste, un brin de soleil. Il avance dans sa narration comme un félin, sans bruit ni fracas, avec grâce. Plus dure sera la chute, plus imprévisible le désespoir. Pascal Garnier habille de noir ses romans, et leur donne une beauté fulgurante. SaThéorie du panda (rien qu'une peluche lourde d'absurdité) catapulte les sens, obsède, et dérange.

TELERAMA

Un très bon polar d'un auteur que je viens de découvrir