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mardi 29 juillet 2014

lundi 28 juillet 2014

Le témoignage de M. Warschawski



Au cours des 45 dernières années, j'ai participé à de très nombreuses manifestations, de petits rassemblements, faits de quelques irréductibles à des manifestations de masses où nous étions plus de 100 000 ; des manifestations calmes, voire festives et des manifestations où nous avions été attaqués par des groupes de droite voire par des passants. J'ai pris des coups, j'en ai rendus, et il m'est arrivé, surtout quand j'avais des responsabilités, d'être nerveux. Mais je ne me souviens pas avoir eu peur.
Mobilisé, en fait détenu en prison militaire pour avoir refusé de rejoindre mon unité qui devait aller au Liban, je n'ai pas participé, en 1983, à la manifestation où a été assassiné Emile Grunzweig, par contre j'ai été responsable du service d'ordre de la manifestation qui un mois plus tard, a traversé Jérusalem pour commémorer cet assassinat. Nous y avons connu l'hostilité et la brutalité des passants, mais là non plus je n'ai pas eu peur, conscient que cette hostilité d'une partie des passants ne dépasserait pas une certaine ligne rouge, qui pourtant avait été transgressée un mois plus tôt.

Cette fois j'ai eu peur.
Il y a quelques jours nous étions quelques centaines à manifester au centre-ville de Jérusalem contre l'agression à Gaza, à l'appel des "Combattants pour la Paix", A une trentaine de mètres de là, et séparés par un impressionnant cordon de policiers, quelques dizaines de fascistes qui éructent leur haine ainsi que des slogans racistes. Nous sommes plusieurs centaines et eux que quelques dizaines et pourtant ils me font peur : lors de la dispersion, pourtant protégée par la police, je rentre chez moi en rasant les murs pour ne pas être identifié comme un de ces gauchistes qu'ils abhorrent.
De retour à la maison, j'essaie d'identifier cette peur qui nous travaille, car je suis loin d'être seul à la ressentir.
Je réalise en fait qu'Israël 2014 n'est plus seulement un Etat colonial qui occupe et réprime les Palestiniens, mais aussi un Etat fasciste, avec un ennemi intérieur contre lequel il y a de la haine. La violence coloniale est passe à un degré supérieur, comme l'a montré l'assassinat de Muhammad Abou Khdeir, brulé vif (sic) par 3 colons : à cette barbarie s'ajoute la haine envers ces Israéliens qui précisément refusent la haine envers l'autre. Si pendant des générations, le sentiment d'un "nous" israélien transcendait les débats politiques et – à part quelques rares exceptions, comme les assassinats d'Emile Grunzweig puis de Yitzhak Rabin – empêchaient que les divergences dégénèrent en violence meurtrière, nous sommes entrés dans une période nouvelle, un nouvel Israël. Cela ne s'est pas fait en un jour, et de même que l'assassinat du Premier Ministre en 1995 a été précédé d'une campagne de haine et de délégitimation menée en particulier par Benjamin Netanyahou, la violence actuelle est le résultat d'une fascisation du discours politique et des actes qu'il engendre : on ne compte plus le nombre de rassemblements de pacifistes et anticolonialistes israéliens attaques par des nervis de droite. Les militants ont de plus en plus peur et hésitent à s'exprimer ou à manifester, et qu'est-ce que le fascisme si ce n'est semer la terreur pour désarmer ceux qu'il considéré comme illégitimes ?
Sur un arrière fond de racisme lâché et assumé, d'une nouvelle législation discriminatoire envers la minorité palestinienne d'Israël, et d'un discours politique belliciste formate par l’idéologie du choc des civilisations, l'Etat
hébreu est en train de sombrer dans le fascisme.

Michael Warschawski



Reçu de notre amie Laure.

vendredi 25 juillet 2014

Le massif des Ecrins








Nous partons à quatre, mardi matin de La Bérarde (1710 m.) pour le refuge du Promontoire sur la face sud de la Meije (3092 m.) avec une pause à midi au refuge du Chatelleret. La dernière partie, dans la neige est assez raide.
Après un bon repas et une bonne nuit au refuge, nous chaussons les crampons pour une descente plutôt impressionnante. Toute glissade est interdite et la sanction peut être lourde. Retour à la Bérarde par le chemin de montée et casse croûte au parking, et en route pour la deuxième ascension, direction la haute vallée du Vénéon et le refuge de Temple Ecrins .
Après deux heures de montée et 700 m. de dénivelé, nous arrivons au refuge et la pluie commence à tomber. Mais peu importe, nous sommes à l'abri avec un repas copieux et une couette bien chaude pour la nuit.
Comme nous le lui avions demandé, le gardien du refuge nous réveille à six heures, car cette dernière journée devait être chargée. L'objectif était de monter au col de la Temple à 3300 m. soit 900 m. de dénivelé avec une dernière partie où nous devions nous encorder. Après une heure de montée, nous jugeons prudent de faire demi tour, la pluie à transformé le sentier en ruisseau, la roche est glissante et le brouillard ne se lève pas.
Nous redescendons tranquillement à La Bérarde où nous arrivons pour le repas de midi. 
Au bilan, c'est trois très bonnes journées que nous avons passé dans le massif des Ecrins et une fois de plus, nous devons remercier chaleureusement notre ami Gilbert de nous faire partager sa passion pour la montagne.
  

vendredi 18 juillet 2014

USA

Trouvé sur le blog de Loulou des Lilas

...et Léonard PELTIER est toujours en taule.

Initiation à l'escalade

Photos Gilbert MASSABO



Le tracé
Il n'est jamais trop tard pour apprendre : c'est sous les conseils de notre "prof" Gilbert que Gilbert et moi avons pris notre première leçon d'escalade.
Nous avons remonté les gorges d'Oyans, puis le pierrier et la corniche en balcon pour arriver à la Baume. Nous gagnons la crête en passant sous et sur la Grande Arche.
Les choses sérieuses commencent : une première descente en rappel d'une quinzaine de mètres, de là, à travers les buis nous cherchons l'entrée de la grotte qui nous conduit vers une fenêtre au milieu de la paroi.
C'est à ce moment là que l'adrénaline commence à monter, au moment où il faut se pencher en arrière et que dessous il y a quarante mètres de falaise à pic, voir en dévers. Le dernier rappel est un peu moins long
 et moins impressionnant.  Le retour se fait par le sentier de montée.

mardi 15 juillet 2014

Intermittents


Ils étaient cinq le premier jour du festival d’Avignon, le 4 juillet. Ils étaient vingt hier à arriver à pied à Valence, en compagnie de la marionnette géante Manon.
Difficile pour eux de passer inaperçus. Les premiers arborent des croix sur leurs tee-shirts « afin de signifier que nous ne sommes pas là pour un spectacle » et la seconde, avec ses 3 m 80 de haut et ses 25 kg de papier mâché, se dandine avec élégance.
Ce joyeux cortège va de ville en ville « afin de sensibiliser au sort de tous les précaires. Notre action est très bien perçue, car elle est ludique, douce et pacifique. »
Le cortège devrait rallier sa dernière étape le 27 juillet, ultime jour du festival de Chalon-sur-Saône, après un périple total de 380 km !...
(Le Dauphiné Libéré)
Manon et les intermittents se sont invités, hier soir avant le spectacle du "Tram des balkans" où ils ont été chaleureusement accueillis par le public.

TRAM DES BALKANS, Merguez Polka





Cinq musiciens de talent qui ont mis une ambiance du feu de dieu, hier soir au parc Perdrix à Valence, pour l'ouverture du festival. 

samedi 12 juillet 2014

Note de lecture : "Elle danse dans le noir" de René FREGNI

Un petit bouquin de 140 pages, profondément humain, émouvant mais jamais désespéré.
4ème de couverture :
Sa femme lui a dit un soir : « Je n'ai plus de désir pour toi. » Le lendemain elle partait, avec leur petite fille de six ans, Marilou. Le choc est terrible qui le projette quatre ans en arrière, lors de la disparition de sa mère. Présent et passé se télescopent. Et, dans la touffeur de l'été jeté sur Manosque, René Frégni ne dort plus, son cœur bat trop fort, écrase tout. C'est un homme foudroyé qui se débat, qui s'accroche aux mots pour ne pas se pendre.



jeudi 10 juillet 2014

Les randos de l'été : le bec de l'Orient


Photos Chantal  BREINER

Nous sommes sept au départ de Montaud (38) pour grimper  par le Pas de la Clé, le bec de l'Orient, le signal de Nave et le pas de la Pierre Taillée et descente par Fessolle et le col de Montaud.
Les magnifiques panoramas du bec de l'Orient et du Signal de Nave nous font vite oublier la rude montée du Pas de la Clé.
Une randonnée  de 17 km avec un peu plus de 1000 mètres de dénivelé.