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jeudi 30 janvier 2014

Salut François

L'écrivain et journaliste François Cavanna est mort à l'hôpital de Créteil (Val-de-Marne), mercredi 29 janvier, à l'âge de 90 ans. Auteur d'une cinquantaine de livres, dont Les Russkoffs et Les Ritals, il fut le cofondateur, avec Georges Bernier dit Choron, du journal satirique Hara-Kiri qui révolutionna la presse française et ouvrit la voie à Mai 68.

Drôle de parcours suivi par cet autodidacte dont la prose figure aujourd'hui dans les manuels scolaires. Né en 1923, François Cavanna, fils d'un terrassier italien et d'une femme de ménage originaire de la Nièvre, a grandi à Nogent-sur-Marne où il a subi le racisme réservé aux rejetons d'immigrés. Dans Les Ritals, il racontera cette enfance en marge du Front populaire, le ghetto familial, les fugues à vélo et sa passion viscérale pour la littérature. Cet ardent défenseur de la langue française ne cessera de rendre hommage à l'école républicaine et aux maîtres qui lui avaient inculqué le désir d'apprendre.
DÉMOLITION DE L'HYPOCRISIE
Postier en 1939, maçon trois ans plus tard, il fut, le jour de ses 20 ans, enrôlé dans le Service du travail obligatoire (STO) puis expédié dans une usine d'armement à Berlin. Il y connut la faim, la souffrance et les humiliations de ceux qui ne furent «  ni des héros ni des traîtres  ». Cet épisode, il le relatera dans Les Russkoffs (prix Interallié 1979), Avec Maria, Cavanna achèvera sa trilogie autobiographique. Maria était cette jolie et chantante Ukrainienne qui avait égayé les noires années de la guerre et dont il était tombé éperdument amoureux. Séparés par les événements en 1945, il traîna, à son retour en France, un « cafard poisseux  » sur les quais de Seine. Il passa des années à essayer de la retrouver, ignorant tout de son sort, ce qui est l'objet précis de Maria.
Imaginatif, il trouva un emploi de dessinateur à Zéro , un journal vendu à la criée. Parmi les colporteurs, un démerdard à la langue bien pendue, un ancien para, fils d'un garde-barrière répond au nom de Georges Bernier. Durant six ans, ces deux anars végètent à Zéro en rêvant de créer leur propre journal. En 1960, les conditions sont favorables. Le premier numéro paraît le 9 septembre. Hara-Kiri, «  journal bête et méchant  ». La rencontre d'un ancien maçon et d'un ex-plâtrier alliés dans une vaste entreprise de démolition de l'hypocrisie et de la pudibonderie. Pourquoi ce titre ? Parce que se faire hara-kiri est pour Cavanna «  le sommet de la connerie  ». Il est le rédacteur en chef cependant que Choron, s'occupe des ventes et des finances.
RÉVOLUTION DANS LES MÉDIAS
Une révolution dans les médias que ce mauvais esprit héritier des dadaïstes, cet humour vachard, très noir qui apparait à l'aube d'une décennie encore marquée par la censure télévisuelle et les lois sur la protection des mineurs. Il a l'œil et le flair, Cavanna, pour rassembler des talents, aimanter autour de lui des fils de prolos, bourrés de talent. Topor, Gébé, Cabu, Reiser, Wolinski : une génération comparable à celle qui donna naissance à la comédie italienne. Orphelin de père, Reiser, surtout, est le fils spirituel de Cavanna. Les cadets admirent cet ainé charismatique, capable de raconter pendant deux heures la guerre de Cent Ans et d'expliquer les hauts faits derrière les noms de chaque station de métro. Dans cette compagnie de noceurs, de trublions provocateurs qu'il laisse entièrement libres de leurs mots et leurs dessins, ce fin lettré, passionné d'histoire, ne boit ni ne fume. Mais il n'est jamais le dernier à s'indigner.
Après dix mois, jugé «  dangereux pour la jeunesse  », Hara-Kiri est frappé d'une première interdiction de courte durée. Une deuxième prononcée en juillet 1966, après le 65e numéro, manque de donner un coup fatal à l'entreprise. Décennie de vaches maigres et de mépris. Tant pis, ils forment une bande de copains liés à la vie, à la mort et jugent mal, de leur côté, les journaux traditionnels. Ces libertaires vomissent le militarisme et la société de consommation. Du reste, il y aura beaucoup de vomi à la «  une  » d'Hara-Kiri, ainsi que des affreux, sales et méchants. Du cul et du culte. Du scato et du rigolo. Du pipi-caca pour s'oxygéneret de toniques coups de gueule.
COMBLE DE L'IRRESPECT
Parallèlement au mensuel, Hara-Kiri Hebdo, créé en février 1969, se frotte à l'actualité politique. Et force le respect d'une intelligentsia qui, jusque-là, se pinçait le nez. En novembre 1970, alors que le général de Gaulle vient de mourir, Hara-Kiri Hebdo titre : «  Bal tragique à Colombey : 1 mort  ». Comble de l'irrespect, ce titre est une référence aux manchettes de la presse populaire quelques jours plus tôt, après l'incendie du « 5-7 », une discothèque de Saint-Laurent-du-Pont (Isère), qui avait fait 146 victimes. Scandale, interdiction et poursuite de l'aventure sous le nouveau titre Charlie-Hebdo.
Les procès s'accumulent ? Ils persistent et signent. Chef d'orchestre, cheville ouvrière, mentor, Cavanna est tout cela. Il tient que l'humour est «un coup de poing dans la gueule», un uppercut donné à la bêtise, un camouflet à l'arrogance. L'arrivée de la gauche au pouvoir marque le début du déclin de l'hebdomadaire. Il disparaît le 23 décembre 1981. Le mensuel, lui, paraîtra jusqu'en 1986. L'aventure aura duré vingt-cinq ans. « On admire aujourd'hui Hara-Kiri comme une glorieuse réussite, confiait Cavanna au Monde en 2010. Or, même au temps de sa grande diffusion, il était haï à l'unanimité, par la presse et les artistes. On était un journal vulgaire. On nous reprochait notre mauvais goût. On était une réunion de bandits, d'individus à la marge, de révoltés. » Pourtant il n'éprouvait pas les aigreurs de la nostalgie. Il collaborera d'ailleurs à Charlie Hebdo lorsque le titre fut relancé par Philippe Val.
GÉANT AUX PIEDS D'ARGILE
Parallèlement au journalisme, Cavanna s'adonnait à l'écriture. Son premier livre,Les Ritals, grand succès populaire adapté à la télévision, l'avait imposé comme un écrivain de premier ordre. Cavanna possédait, en effet, un style magnifique, singulier, mélange d'oralité et de lyrisme sec. Un Rabelais moderne, estimait Pierre Desproges. Défenseur des animaux, militant anti-corrida, écologiste de la première heure, Cavanna se proclamait « à gauche de la gauche ». La vie ne l'épargna pas. Derrière ses airs bourrus, ses bacchantes de Gaulois et ses coups de gueule, c'était un tendre, Cavanna, un géant aux pieds d'argile, un féministe qui aimait les femmes et ne savait pas toujours choisir. Tiraillé à en crever entre son épouse et sa maîtresse (Les Yeux plus grands que le ventre, 1983), il fut sauvé de justesse d'un suicide par pendaison.
Après le décès par overdose de sa petite-fille à l'âge de 18 ans, François Cavanna partit en guerre contre la drogue, appelant à une réglementation mondiale pour endiguer ce fléau. Vers la fin de sa vie, il habitait un petit studio rue des Trois-Portes non loin de la place Maubert à Paris, à l'endroit même où jadis se tenaient les fiévreuses réunions de rédaction. Dans Lune de miel, paru en 2010, il témoigna de son combat contre la maladie de Parkinson, des efforts qu'il déployait pour continuer à écrire, ces pattes de mouche qu'il arrachait aux tremblements. N'empêche, il se voyait rivé à son écritoire jusqu'à 100 ans. Une vieille monomanie hantait cet utopiste : supprimer la mort, remédier aux causes biologiques du vieillissement, ce qu'il estimait possible pour peu qu'on accordât aux chercheurs le budget de l'armée. C'était oublier que malgré son grand âge et ses cheveux deneige, cet écrivain de talent, perpétuellement insurgé, était demeuré un jeune homme.
Macha Séry, Le Monde 


J'avais rencontré François Cavanna à plusieurs reprises lors de la foire aux livres de Saint Etienne. Je suis assez fier d'avoir quelques uns de ses bouquins dédicacés.
Une petite suggestion : Allez faire un petit tour sur le site de "là bas si j'y suis"  (lien ci dessous) Daniel Mermet consacre l'émission d'aujourd'hui au génial rital.  

dimanche 26 janvier 2014

Les Stentors - Les corons



A lundi soir, les copines et les copains.

Note de lecture : "Les révélations de Brès" de Sylvain Fevre

4ème de couverture :
Depuis plusieurs décennies, le monde est confronté à la diminution croissante du taux de natalité. La France n'est pas épargnée. Le pays a en revanche la particularité d'être gouverné par des médecins. C'est dans ce contexte que le Docteur Bres Madeleine, une généraliste elle-même stérile, travaille dans l'ombre sur la baisse des naissances. Elle est sur le point de découvrir la cause de cette baisse lorsqu'une grave maladie la terrasse. Le médecin n'est plus qu'un patient parmi d'autres. Quoique. Elle est aussi l'épouse du célèbre Professeur Ange Javert, un chirurgien avant-gardiste lancé à corps perdu dans l'élection présidentielle dont il est donné grand favori. Malgré son état, et grâce à la complicité d'une soignante, Bres décide de raconter sa vie et d'en révéler des éléments gardés bien secrètement. Ceux-ci pourraient être très embarrassants pour la carrière de son mari. Car médecine et pouvoir font-ils toujours bon ménage ?
De la science fiction jamais très loin de la réalité, un bouquin intéressant malgré quelques longueurs.

mercredi 22 janvier 2014

Henri de Yolande Moreau

La critique de l'Huma :
La femme d’Henri meurt. Après l’enterrement, vite expédié sous la houlette de Michèle (Yolande Moreau), Henri boit jusqu’à plus soif avec ses vieux copains Bibi et René (Jackie Berroyer et Simon André) pour émerger, au petit matin, sur un terril de gravats. Retour à la Cantina, le petit resto avec menu pour prolos dont il assurait la cuisine et Rita le service. Par l’entremise de sa fille, Henri (Pippo Delbono) embauche un « papillon blanc » comme on les appelle dans le bourg, une jeune handicapée d’un foyer voisin. Débarque Rosette (Candy Ming), regard perdu vers on ne sait quel horizon, sourire mélancolique, démarche incertaine. Aux côtés d’Henri, Rosette s’épanouit. Entre ces deux êtres abîmés par la vie, mutiques, se noue une complicité au fil des jours.
Un hymne à l’amour et à la liberté
De cette histoire ordinaire, Yolande Moreau tire un conte, un hymne à l’amour et à la liberté. On ne peut que saluer son sens de la mise en scène, son parti pris esthétique qui donne au plat pays des allures de western naturaliste et poétique où chaque personnage, aussi blessé de l’âme soit-il, franchit les obstacles avec l’obstination de celui qui, soudain, veut croire en son bonheur. Il y a les convenances sociales et l’amour qui donne des ailes à Rosette et le courage de s’affranchir de son sort. Solaire, elle respire l’envie de vivre, s’enroule dans un voilage blanc qui dessine sur son corps une robe de mariée, s’envole aux côtés des pigeons qui, par milliers, sont lâchés dans un ciel aux couleurs bigarrées.
Tout est délicat
On rit, on pleure, en toute discrétion. Car ici, tout est délicat, léger. 
On aime l’innocence et la candeur de ces deux êtres, la simplicité et la spontanéité des situations comme des personnages qu’ils croisent au cours de leur périple. Le film 
de Yolande Moreau relève de ces pépites cinéma-
tographiques inattendues qui 
réveillent un peu de notre 
enfance que l’on croyait 
perdue.

Le General



Le premier court métrage d'une jeune artiste, Juliette Grandjonc, 20 ans,
un vrai régal pour un vieux paysan un peu anar et antimilitariste.
BRAVO JULIETTE, CONTINUE !!!

VR  

lundi 20 janvier 2014

Un nouveau lecteur...

...le chat de Mireille

Y aura pas de valls avec dieudonné de Robert Gil (2ccr.unblog.fr)

Depuis quelques semaines, Manuel Valls et Dieudonné se partagent la vedette, l’un dans la posture de l’ultime rempart contre l’antisémitisme, l’autre se drapant dans le rôle de victime du système : si on a publié un grand nombre d’articles pour démontrer la crapulerie mercantile et antisémite de Dieudonné, nous ne sommes pas dupes du battage médiatique autour de l’interdiction de ses spectacles et de leur instrumentalisation à des fins politiciennes par le ministre de l’Intérieur. Des camarades engagés dans le mouvement propalestinien ont écrit le texte ci-dessous, dans lequel nous nous retrouvons.
 
Non, décidément nous n’irons pas au bal de ces deux vampires. Ces deux là nous sont vraiment trop ignobles. On n’en peut plus de les voir ni de les entendre, et leur duo de matamores à deux balles nous fout les boules. Vous reprendrez bien un peu de Valls avec votre Dieudonné ? Non merci, on a déjà la nausée. Ah ça, les deux se sont trouvés à la même hauteur. L’un est à l’extrême droite du PS, l’autre à l’extrême droite tout court, en somme à peu près dans le même cul de basse fosse. Non, mais vous les avez bien regardés ? Dieudonné avec un tiroir caisse à la place du cœur, recomptant patiemment ses billets à la sortie de son bouge et l’autre, Valls, avec un plan de carrière pour toute morale, qui n’en peut plus de se mirer dans son habit de ministre, en attendant mieux, beaucoup mieux.
 
C’est que nous les connaissons bien ces deux là, ils sont les symboles de cette époque merdique. Il ont tout trahi, tout renié, leur condition, leur classe, leurs origines. L’un pour un maroquin, l’autre pour un fond de commerce. Mais nous avons appris de nos vieux camarades, cet adage inébranlable : ni oubli ni pardon. Aussi nous nous rappelons, Valls, quand fin 2002, tu venais à la Mutualité discourir sur la Palestine que tu avais soit disant chevillée au corps, pour finalement te découvrir, quelques mois plus tard, sioniste par ta femme. Nous nous souvenons aussi des Blakos et des Blancos, histoire de flatter le cul électoral et grappiller les quelques voix qui aurait pu te manquer. Et puis toi le soi-disant fils de refugié, échappé de la dictature franquiste, à peine installé place Beauvau, tu livrais Aurore la basque à la police espagnole. Ce jour-là, c’est toute la Catalogne et Orwell qui se sont retournés dans leur tombe. Et puis tout le reste, et puis tiens celle-là encore, pas vrai Manuel, sur les Roms qui n’auraient pas leur place en France. Et elle est où leur place, hein, Dupont–Lajoie ? À Auschwitz comme en 1940 ?
 
Et maintenant à l’autre baltringue, Dieudonné, soutier, harki de l’antisémitisme. Toi non plus, nous n’oublions rien. Et en premier lieu que tu te sois servi des Palestiniens comme marche pied pour pouvoir faire ton beurre sur les Juifs. Toi qui comptes tes millions et n’as jamais donné un centime pour la Palestine, toi qui n’as jamais levé le petit doigt pour soutenir vraiment les Palestiniens. Non, tu as préféré monter ton business sur leur dos. Antisioniste ça rapporte surtout des emmerdes, mais antisémite, tu viens de le démontrer, ça rapporte des millions. Cracher sur la Shoah et ses victimes, c’est tellement plus facile que de combattre un Etat. Faurisson sur scène, en criant « vive la Palestine », ça fait monter le chiffre d’affaires, pas vrai ? Grâce à toi, salaud, dans la tête de milliers de gens, Palestine égal nazi. Les sionistes en ont rêvés, Dieudonné l’a fait! Toi et ta bande de margoulins genre Pilori, nazis aux petits bras planqués derrière la Palestine et la banlieue. Vous nous faites gerber. Et puis dis nous, grand militant de la cause noire, comment ça se passe avec Tonton Le Pen ? Vous discutez de quoi les dimanches en famille, de races et de courses à pied ? Et avec ton pote Batskin et ses amis mercenaires, grands chasseurs de nègres devant l’éternel, vous vous racontez des souvenirs d’Afrique ?
 
Non décidément, on ne dansera pas cette danse-là. Valls le pourri, Soral L’enflure et Dieudonné le Traitre peuvent aller se rhabiller. Nous savons à qui en fin de compte cette danse du ventre est destinée. Dieudonné plus Valls ça donne Le Pen à la sortie. Car, Dieudonné et le calife Soral sont des vieux tapins du borgne et de sa fille, charger de racoler en banlieue, entre deux quenelles à cent balles et un stage de survie. Tout ça à force, ça fait un petit pécule et ça fait toujours des voix pour les Le Pen. Quant à Valls, il nous refourgue sa vieille martingale mitterrandienne. Faire mousser Dieudonné, c’est faire monter le FN, et ça en temps électoral ça nous promet des belles triangulaires…hein Manuel ? Toi, on pourra dire que t’auras mouillé la chemise pour les municipales !

Tout ça pour dire que cela ça fait longtemps qu’on leur crache à la gueule et qu’on n’a attendu personne pour traiter comme il se doit les racistes et les antisémites, qu’ils soient ministres ou boutiquiers. A grand coup de pied dans le cul !
 
A bon entendeur, salut !
.

samedi 18 janvier 2014

Dieudonné et les trisomiques de René MERLE

Les lecteurs de ce blog ont peut-être remarqué que je me suis gardé de traiter de l'opération diversion (une de plus après la célèbre "Mariage pour tous") que le Ministre de l'Intérieur et le Président ont entreprise contre le triste humoriste. Non que j'approuve en quoi que ce soit les propos haineux du bateleur, mais parce que d'autres moyens, légaux et judiciaires, auraient été bien plus efficaces (et bien moins dangereux pour la démocratie) que l'interdiction d'un spectacle.
Mais voilà qu'une dépêche d'agence m'apprend qu'une information judiciaire, diligentée par Monsieur Manuel Valls, vise une vidéo de l'humoriste mise en ligne sur YouTube le 29 août 2013, dans laquelle il qualifie entre autre le Ministre de l'Intérieur de "Mussolini motié trisomique".
Libre à Monsieur Diedonné de comparer le Ministre à l'ancien dirigeant national du Parti socialiste italien, devenu le bien connu Duce d'Italia. 
Mais en tant que parent d'enfant handicapé, je vomis devant cette utilisation du mot "trisomique", je vomis devant ce manque de solidarité la plus élémentaire du bien portant, oh combien bien portant, avec le plus démuni.
Et je me permets de rappeler qu'il exista un régime où le salut ne collait pas le bras au corps, mais le levait avec détermination, régime qui, avec notamment la fameuse opération Aktion T4, extermina systématiquement ses handicapés mentaux ou physiques, "charge pour le société et entrave à la pureté de la race".
Et de tout cela je n'ai vraiment pas envie de rire.

vendredi 10 janvier 2014

Les trois Becs

Le trou de la Laveuse
Photo Gilbert MASSABO
Qui a dit que les randos du jeudi n'étaient pas sportives ? Jeudi, nous sommes cinq au départ du col de La Chaudière. Nous montons au pas de la Siara par le bon sentier aménagé par le Conseil général, puis c'est l'ascension des trois becs, dans l'ordre : le Veyou, le Signal et Roche Courbe. Ensuite une petite visite s'impose au Trou de la Laveuse. Après le casse croûte, nous continuons sur la ligne de crêtes avec un panorama superbe sur le Dévoluy, le Vercors et la vallée de la Drôme. Une descente assez raide nous ramène sur la piste forestière. Une petite halte à la bergerie refuge et nous grimpons au pré de l'âne, pour revenir à la Chaudière par le sentier de montée. 
Bilan : 1200 mètres de  dénivelé, plus ou moins 16 km et cinq randonneurs comblés.

jeudi 9 janvier 2014

La mini zone de SINE du 8 janvier




Elle devient obsessionnelle cette chasse à Dieudonné ! Faut arrêter ! La quenelle est pleine ! On boit la coupe jusqu’à l’hallali !      On ne parle plus que de ça !
Et que j’t’excommunie, et que j’t’anathématise … Les plumes et le goudron se rapprochent … ça commence même à sentir un peu le brûlé !
Faut arrêter ! Calmos, mollo, cool !.. Mettez la pédale plus douce les mecs, sinon vous allez vous manger le mur ! Raide comme balle ! Pas un pli !
Trop, c’est trop ! Vous allez en faire un martyr si vous ne freinez pas fissa des quatre fers et si vous ne retrouvez pas vite un peu de sérénité.
Sept pages dans Libé de ce matin, dont la couv ! Beaucoup plus que les infos sur la Syrie, l’Irak, le Liban et la Centrafrique réunies !
Ça devient dément, démesuré !
Arrêtons de manier l’hyperbole : Dieudonné M’bala M’bala n’est pas Adolphe Hitler et le théâtre de la Main d’Or, n’est pas le Palais du Reichstag !
Hélas, bien relayé par tous les médias et encouragé par le président en personne, bien qu’il ne soit pas le mieux placé pour condamner le racisme, Manuel Valls joue à l’apprenti sorcier avec ses interdictions d’un autre âge.
Faisons bien attention à ce que cela ne nous retombe pas sur le coin de la gueule !
Gaffe aux dommages collatéraux !
Banzaï !

mardi 7 janvier 2014

Tal - Nayanka - A l'international - Ecole des Fans Nouvelle Génération -...



Nayanka est l'arrière petite fille de notre pote Maumau, cette vidéo a été prise lors de son passage à : "L'école des fans" sur Gully
(Naïf, le Vieux Rouge a cru un moment que les paroles de la chanson étaient écrites par Eugène POTTIER)

vendredi 3 janvier 2014

Le PS et le possible (René MERLE)

Une affiche socialiste de 1981 
Au risque de chagriner un peu ma copine Jocelyne : 

Parmi ceux qui répandaient ce leurre stupide, le jeune énarque F.Hollande et un autre jeune qui montait, J.L.Mélenchon. (Au lendemain de l'élection, François Hollande est promu chargé de mission à l'Élysée, et J.L.Mélenchon devient premier secrétaire de la fédération socialiste de l'Essonne). 
Tout est possible ? Trente trois ans après, on sait ce qu'il en est advenu.
Le 31, François Hollande a poussé jusqu'au sarkozysme son affirmation et son assomption du social-libéralisme (je me demande bien d'ailleurs ce que l'adjectif "social" vient faire là). Ce qui n'empêche pas le secrétaire du P.C.F d'espérer un "virage à gauche" de notre gouvernement... Ingénuité ou aveuglement suicidaire ? L'espoir fait vivre, dit-on, et tout vient à point pour qui sait attendre... On verra ça dans trente trois ans ? 

Oui mais dans 33 ans, Jocelyne, moi et pas mal

 d'autres, on mangera les pissenlits par la racine !

VR

jeudi 2 janvier 2014

NOTE DE LECTURE

Sylvie TESTUD dans le téléfilm : "Louise MICHEL"
Un très bon livre pour commencer l'année : "Gamines" de Sylvie TESTUD, un roman peut être un peu autobiographique d'une actrice que j'apprécie beaucoup.

mercredi 1 janvier 2014

Bonne Année



Comme il faut bien sacrifier à la tradition...

les cercles du pouvoir

 Nous sommes en démocratie. Donc, nous choisissons des dirigeants. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que nos dirigeants n’ont pas l’air de diriger..grand chose.
C’est peut être le mérite essentiel du Président actuel : démontrer, sans doute à son corps défendant, qu’il ne dirige.. on sait pas bien quoi…

Le précédent, en brassant perpétuellement l’air (et en nous le pompant souvent, par la même occasion) donnait l’impression qu’il contrôlait, qu’il maitrisait la situation. Avec l’actuel, on voit bien que ce n’est pas le cas
Qui dirige, en fait, notre société ?
Comme dans toute société « commerciale » : ceux qui la dirigent sont ceux qui la possèdent… Et qui la possède ? Les actionnaires. Pas les petits porteurs, non, mais ceux que l’on retrouve dans (presque) tous les conseils d’Administration.
Eux, c’est le premier cercle. On les entend rarement, on ne les voit presque jamais. Même si, de nos jours,  nous en entendons parfois parler : le fils Lagardère, par exemple, qui juge peut être que l’heure est venue d’étaler sa fortune sans honte et sans retenue. Ou alors Mme Bettencourt, même si elle ne le fait pas exprès. Mais en règle générale, leur devise préférée (en dehors de l’Euro et du Dollar) c’est plutôt « Pour vivre heureux, vivons cachés »

Après, voilà le deuxième cercle : la plupart des hommes politiques.. Je dis bien : «la plupart ». Ceux qui sont censés, pourtant,  diriger vraiment, qui sont supposés faire plier le premier cercle aux volontés exprimées par le peuple.
Ben non. C’est visiblement pas le cas. Surtout en ce moment. Pour en revenir au précédent, on pouvait croire qu’il dirigeait. Erreur : il allait exactement dans le sens voulu par ceux du premier cercle. Avec un talent certain pour faire croire que c’est lui qui menait la barque.
Quand, par contre,  on fait campagne en disant qu’on va le briser, ce premier cercle, (c’est le cas de l’actuel) , ben on voit bien que c’est pas possible. Et on voit bien « qui c’est qui commande » !
Comment cela s’est fait ? He bien, les vrais patrons ont gentiment conseillé aux deuxièmes de ne pas se fatiguer, de laisser les décisions à des institutions plus ou moins opaques, et de se contenter d’encaisser leur salaire. Salaire qui dépendait, bien souvent, d’eux.. Après tout, on n’est jamais si bien servi que par soi même. Un cas à part : notre Dassault national, qui est à cheval sur les deux cercles. Ce qui se fait d’ailleurs de plus en plus.
Bon, les « politiques »  peuvent quand même décider de trucs plus ou moins « sociétaux », si possible polémiques, histoire de faire croire qu’il existe encore des « choix de société ». Mais la preuve évidente que le premier cercle n’a pas grand-chose à craindre, c’est qu’il arrive de plus en plus fréquemment que les supporters et les supposés « adversaires » du dit cercle gouvernent ensemble. Gauche et droite unis « comme au front »  : c’est le cas en Italie, en Allemagne, et ailleurs.

Ensuite, nous arrivons au troisième cercle : les journalistes et autres « penseurs », économiques, éditorialistes, chroniqueurs divers.  Enfin, la plupart. Comme dans le cercle précédent, il reste quelques « irréductibles ». Sinon, c’est un orchestre quasi parfait. Régulièrement, sans même avoir à attendre des ordres, tellement ils sont bien éduqués, il attaquent en même temps, sur toutes les chaines, dans tous nos média, le même morceau. De BHL à Apathie, d’Elkabbach à Duhamel, de Pujadas à Drucker (Marie, quoique le tonton Michel ait aussi son rôle à jouer !). De plus, aujourd’hui, la frontière entre ces deux cercles et mince. On les voit couramment  non seulement s’acoquiner, mais se marier (ou se pacser !). Voire même, passer d’un cercle à l’autre. Jeannette Bougrab, ex secrétaire d’Etat de Sarkozy, est chroniqueuse sur Canal Plus. Roselyne Bachelot, après avoir fermé les hôpitaux, est sur D8 ! Et bien des « journalistes », qui étaient évidemment « indépendants », comme tous nos « journalistes » se sont reconvertis en politiques !

Reste le quatrième cercle. Les sportifs (surtout eux) , et autres « peoples », chargés d’endormir le populo. De les endormir soit en les faisant rire, soit en les faisant « rêver », soit en les  mettant en colère. Exemple récent : l’équipe de France de Football. D’abord, leurs matches (même désastreux d’un point de vue footballistique) ont battu des records d’audience. Comme ils étaient pas très bons, le troisième cercle les a exécutés. Vous vous rendez compte, avec ce qu’ils gagnent ?? Pas question de se demander pourquoi ils gagnent tant : ils ne licencient personne, ne ferment pas d’usines, et ne délocalisent qu’eux-mêmes, en changeant de club. Et s’ils gagnent, en équipe nationale, ou avec leurs clubs,  on peut vendre à un tas de crétins, pour 70 euro, des maillots qui coûtent 0,20 cts à la production. Pourquoi s’en prendre à eux ?? Parce que, pendant qu’on parle d’eux, on ne se préoccupe pas des véritables parasites ! Alors, parlons d’eux. Et des « pipoles ». Disons combien ils gagnent, avec qui ils couchent, ce qu’ils se disent, comment ils s’habillent. Où ils passent leurs vacances. Excitons s’il le faut le « bon peuple » contre eux : un récent sondage nous apprend que les « personnalités » qui irritent le plus les Français sont : une « vedette » de la télé réalité a gros nichons, une ex-prostituée reconvertie en mannequin ( !!!) et un footeux. Magnifique… Le CAC 40 ? qu’es aco ?? Et Christophe de Margerie, ou Franck Riboud, vous connaissez ? (*)
 Ce système se perfectionne sans cesse. En effet, rappelez vous la campagne pour la Constitution Européenne. L’onde de choc était partie du premier cercle :  Medef, OCDE, OMC : les vrais « patrons ». Les politiques sont partis du même pied. Tous, ou presque. Sur un claquement de doigt. Vraie droite ou fausse gauche. Le troisième cercle a embrayé. Toutes les « élites » étaient pour le « Oui ». Cela ne suffit pas ? envoyez les pipoles. On a donc vu Arielle Dombale, et un tas d’autres baltringues,  nous expliquer que seuls les imbéciles voteraient « Non » !! Un moment rare !!
Ca a raté, pourtant. Et ça, c’est difficile à encaisser . Depuis, du coup, les vrais dirigeants ont amélioré le système. Surtout après le 11 Septembre 2001. Multipliez moi les émissions débiles. Inventez moi un psychodrame genre « mariage pour tous », puisqu’école privée-école publique, ça ne marche plus. Donnez leur des faits divers, sans arrêt, sur toutes les télés, tous les journaux, tous les internets. DONNEZ LEUR DU ROM.  A tous les repas. ENDORMEZ MOI TOUT ÇA !! Faites en des cons, des conjoints, des concurrents, des condisciples, des consentants, des cons fédérés, des concupiscents, mais surtout des CONSOMMATEURS !!
Et donc voilà pourquoi, mon cher Karl,  votre fille est muette….
Enfin, voilà pourquoi elle n’arrive pas à se faire entendre..
Un petit dernier pour la route : le cas Tapie est de ce point de vue exemplaire.
Il a commencé par enregistrer un disque : quatrième cercle. Puis il  essayé de passer au premier cercle (sans en atteindre les sommets, mais il était utile : « Vous voyez, parti de rien, il est arrivé à être richissime, donc le système peut vous le permettre à vous aussi », même si sa fortune c’était peanuts à côté d’un « vrai de vrai» genre Pineau), mais en même temps dans le troisième (souvenez vous de ses émissions de télé) . Avant de faire un grand tour par le deuxième (ministre de Mitterand,  quand même, avant de soutenir Sarkozy), puis de passer par la case Prison, avant d’être à nouveau dans le quatrième (acteur, et même chanteur de rap avec MC Solar !!), puis dans le troisième, à nouveau, aujourd’hui, grâce au groupe de presse qu’il a acheté, ce qui permet de remettre un orteil dans le premier. Mais un petit orteil…
Un parcours effectivement remarquable.
Seule Carla Bruni a fait presque aussi bien !!

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