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samedi 14 novembre 2015

Charles HOAREAU : Ils osent...



Ils osent à Air France où tombent 4 licenciements pour faute lourde ce qui veut dire sans aucune indemnité, même pas les congés payés restant dus, une procédure contre un délégué avec pour intention évidente d’arriver au même résultat, 14 mises à pied sans salaire contre des salariés (dont deux pilotes) et cela sans même attendre le jugement du 2 décembre en correctionnelle ! Merci le gouvernement « socialiste » actionnaire d’Air France et ces directeurs payés 30 000€ par mois qui ont comme bilan 15 000 suppressions d’emplois déjà effectués, qui veulent en programmer 8000 autres et qui n’ont pas été capables de commander un avion alors que toutes les compagnies du monde le font pour répondre à l’explosion de la demande mondiale ! Ils osent à Derichebourg où 4 grévistes viennent de recevoir leur lettre de licenciement pour des motifs qui feraient rire s’il ne s’agissait pas d’enlever le pain de la bouche à des mères de famille. Licenciées parce que grévistes, ce qu’en principe la loi interdit sauf que pour la faire respecter dans notre « démocratie » il faut de longues semaines de procédure… Ils osent à Casino où 9 grévistes se sont révoltées contre la suppression de 4 postes, revendication ô combien légitime que le tout puissant Casino traite par le mépris espérant le pourrissement du conflit et l’amertume démobilisatrice qui en résulterait pour des salariés vaincus et à bout de souffle. Ils osent parce qu’ils se croient forts dans un monde au capitalisme sans limites depuis « la fin de l’histoire » comme ils nomment la chute du mur de Berlin. Ils osent parce qu’ils nous croient à terre, affaiblis, incapables de réaction, résignés. Ils osent parce qu’ils veulent faire taire celles et ceux qui relèvent la tête et qu’ils estiment trop rares pour devoir leur répondre. Ils osent parce qu’ils veulent croire à tous prix au mot de Warren Buffet et espèrent qu’ils « gagnent tous les jours » la lutte des classes. Mais ils osent aussi parce qu’ils ont peur qu’une chemise en lambeaux soit le signe avant-coureur de colères bien plus fortes, comme les peuples, de Robespierre à Sankara, leur ont montré être capables. Ils ont peur parce qu’ils craignent l’explosion des « sans-dents », sans culottes d’aujourd’hui. Ils ont peur parce qu’ils savent leur modèle de société indéfendable est « historiquement condamné » comme disait un certain Karl Marx. Ils ont peur parce qu’ils savent qu’ils ne nous feront pas taire, qu’aucun peuple, si petit soit-il, du Viet Nam à la Palestine, n’a durablement perdu face à un adversaire, si puissant se croit-il, et a fini par vaincre. Ils ont peur parce qu’ils savent qu’on n’a pas perdu quand l’adversaire proclame la victoire mais quand on reconnait la défaite. Tant qu’il y aura quelque part dans le monde une seule résistance si ténue soit-elle le capitalisme n’aura pas gagné. Ne vous y trompez pas c’est un appel au combat. Nous bloquerons s’il le faut les avions, les usines, les entrepôts, les richesses qu’ils nous ont prises. D’Air France à Derichebourg nous réintègrerons nos camarades.   Hasta la victoria sempre !

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